25 mai 2007 LE PETIT ROI Je connais un enfant des merveilles Un enfant soleil Un petit roi Une petite fleur en forme de cœur Sur sa tige trop grande Sa bouche de miel laisse s’envoler les mots dans le vent Comme des papillons de hasard Ils tourbillonnent dans l’air Si beaux Si agaçants quelquefois Ses mains tracent dans le ciel des tourbillons anarchiques De grands dessins magnifiques Lorsque son cœur déborde de joie Je connais un enfant merveilleux Un enfant heureux Pas tellement différent de toi Un petit roi |
6 juillet 2007POUR MON PETIT ROILe petit roi dort ce soir loin de moiIl a couru joyeux vers d’autres destins A tout à l’heure dit-il et je le vois Qui monte l’escalier jusqu’à demain matin Jusqu’à demain c’est ce que tu crois petit roi Car le temps pour toi s’enroule sur lui même Mais moi je sais que ce demain va durer deux longs mois Je vais regarder ton petit lit nostalgique Et penser souvent aux instants magiques Et j’attendrais avec impatience La fin des grandes vacances Pour pouvoir encore râler quand tu me gaves Où trouver tes petites bêtises pas graves J’ai hâte de voir tous les progrès que tu vas faire J’ai confiance en toi dans cette affaire Le travail pour toi est un jeu d’enfant Les jeux d’enfant c’est une autre histoire Petit roi profite bien de tes parents Et garde ta nounou dans ta mémoire |
9 août 2007UN DROLE DE CADEAUQuand tu leur parles tu vois que quelque chose clocheJ’ai déjà entendu que ça ne se voit par sur eux Je serre les dents et je ferme les yeux Je ne me lancerai pas dans des détails techniques Je n’expliquerai pas la triade autistique La vie leur a fait un drôle de cadeau A ces deux petits bouts un sacré fardeau Et eux ces coquins tous les deux Ils ont le toupet d’être heureux Les garder tous les deux, ça n’a rien d’héroïque Tu ne peux pas comprendre que parfois c’est magique Le temps du hasard ils se retrouvent chez moi J’ai cessé depuis longtemps de demander pourquoi Je suis tombée dans piège d’amour profond Une seul petit sourire et je fonds Même s’il a fallu des semaines d’efforts Pour que le petit prince se laisse apprivoiser Un grand vent de panique quand on parle trop fort Et voilà que tout est à recommencer Garder toujours présentent les mêmes habitudes Remplir leurs deux cerveaux de certitudes Leur apprendre à jouer car ils ne savent pas Et mettre de force leurs pas dans nos pas Si tu doutes parfois de leur intelligence C’est que dommage pour toi tu n’as pas eu la chance D’essayer de comprendre que dans la différence On rencontre autre chose que de la démence |
10 août 2007J'AI VU MON PETIT ROIAujourd’hui c’est la fête mon cœur est en délirej’ai vu mon petit roi j’ai vu mon petit roi Il saute il danse c’est le fou rire De loin il revient jusqu’à moi J’avais besoin d’entendre son langage Ses phrases toutes ficelées dans ses jolis bagages Je voulais ses grands sourires et ses petits bisous Un gros calin caline assis sur les genoux Je voulais l’entendre dire : « on mange quoi à midi » Qu’il me raconte encore ce qu’il fait chez Mimi Qu’on s’extasie ensemble devant les beaux tracteurs Qu’on partage tous les deux des moments de bonheur Avec papa maman il passe de bonnes vacances Le voilà reparti pour un grand tour de danse Sournoisement je lui propose de rester avec moi Il hésite il balance vraiment quel drôle de choix Mais le cœur de maman ça l’a ensorcelé Et toi quand même dit donc tu l’as toute l’année |
16 décembre 2007 (accompagnement de notre fils au CMP) UN AUTRE RENDEZ-VOUS SECRETParmi mes rendez-vous secrets Il en est un où des chaises sans âmes Attendent en silence que les drames Viennent à elles comme des pelotes nouées Lieu d’attente rempli d’angoisses palpables De gens stressés et d’autres aimables Qui font une halte de vie entre parenthèses Pour déposer ici les fardeaux qui leur pèsent Le lieu est gris et triste la salle obscure Des bruits de confidences ruissèlent le long des murs Des enceintes sont accrochées au plafond Il semble que jamais n’en soit sorti un son Une table basse avec des coins pointus Jonchées de livres mille fois vus et revus Pourtant j’accompagne ici un enfant joyeux Qui illumine par sa présence l’austérité des lieux Nous avons maintes fois transformé cet espace En terrain de jeu magique et merveilleux Forcé des gens à nous regarder dans les yeux Nous avons maintes fois brisé de la glace Et vendu pour pas cher la clé de notre amour A certains fantômes qui étaient venus pour Trouver un autre avenir un autre ailleurs Epuisés dans leur quête de jours meilleur |
10 février 2008 UNE BELLE PHOTOUne photo pour moi Une photo pour toi J’ai fait photographier le soleil Sur un papier vermeil Un petit sourire franc et généreux Le petit roi qui rigole en regardant la tête du monsieur Qui s’agite devant lui avec sa boite à lumière Qui lui dit de sourire mais pour quoi faire Il reste bien assis sur le tabouret Moi si je suis gentil tu me feras mon goûter Et maman elle sera contente d’avoir une belle photo Oh regarde comme tu es beau Le petit roi est content de voir son image Il répète moi je suis très sage Et le monsieur qui a capturé son visage Artiste observateur brillant personnage Comprend comment parler à l’enfant Lui montre de belles photos de volcans Volcan volcan s’amuse le petit roi Les mots sont magiques quand ils sortent tout droit D’un esprit juste et réfléchi D’un homme qui aime toute vie |
6 mars 2008 PARLER A TA PLACETu as du penser parfois Que je manquais de confiance en toi Mon petit roi J’ai répondu parfois Aux questions que les gens te posaient Comme si tu n’étais pas capable d’ajuster Ton langage sur leur paroles obscures Et pourtant il y a une chose dont je suis sûr C’est que pour les mots tu es un seigneur Capable d’obtenir ce que tu veux sur l’heure Sans kilomètres de négociations Sans faire tourner les gens en rond Je ne parle plus jamais à ta place Il n’y a pas de raison pour que les personnes Ne comprennent rien à tes mots qui résonnent Plus tu parles et plus la différence se tasse Dans ce qu’ils imaginent que tu es Un enfant amusant et enjoué Pas besoin de leur faire des conférences Sur la manière dont je crois que tu penses Toi et moi on pense pareil Toi et moi on est des soleils |
9 mars 2008 ARRET SUR IMAGEQuand mon petit roi devient tout bleu Quand il tombe brusquement à mes pieds Tout à coup la terre s’arrête de tourner C’est la fin du monde c’est comme un adieu Quand dans ses yeux il n’y a plus de lumière Quand je me transforme en son infirmière Pour entendre le tic et le tac de son petit pouls Et qu’il faut absolument qu’on lui injecte Ce que certains prennent par confort ça me débecte Tout à côté de lui je me mets à genoux Et je blasphème comme une vieille sorcière Avec dans la bouche un goût de poussière Quand mon petit roi dénie son accès Quand mon petit roi veut plus rebouter J’ai des peurs de mort qui viennent chatouiller Des coins pas très propres de mon cervelet Heureusement depuis que t’es plus dans la classe De cette je peux par dire mais ça finit par asse Tu es moins tourmenté et toutes tes angoisses Se sont envolées au mois de juin comme par magie Et si j’avais pas si peur de te porter la poisse Je finirais par croire que l’épilepsie c’est fini |
14 mars 2008 PARFOIS LES ROLES S'INVERSENTJournée de soleil journée de chaleur Soudain l’allégresse vogue en mon cœur C’est compter sans les sournois les sans cœur C’est compter sans les empêcheurs De tourner en rond Ceux qui apparaissent alors qu’on Avait oublié jusqu’à leur infortune Ceux dont les épines se détachent Aux quatre vents comme des taches D’amertume et de vielles rancunes Ceux qui cultivent leurs idées noires Comme d’autres des lueurs d’espoir Ceux qui perdent le vrai de vue Et nagent entre fantasmes et réalités Qui ne savent plus comment s’ajuster A la vérité toute nue Heureusement dans l’atelier bonheur ELLE cuisine mes idées sombres Heureusement tout à l’heure Le petit roi va venir couvrir les ombres Répandues par l’agitation de l’onde Et nous tourneront encore les rondes Paisibles au calme tranquille Loin des empêcheurs aux pensées subtiles Et compliquées et qui c’est qui reçoit aujourd’hui Des atouts qui libèrent de l’ennui Et qui c’est qui console qui finalement cajole On dirait que parfois s'inversent les rôles |
17 avril 2008 DIAGNOSTICCa y est on a posé mon petit roi sur une étagère Autiste de haut niveau ou syndrome d’Asperger Possible par conséquent de s’intégrer dans la société Pas de déficience intellectuelle associée Trois mots quatre paroles obscures Ai-je tout compris ce n’est pas si sûr C’est bien pourtant d’avoir des mots pour les choses O bien sûr ça ne repeint pas toute sa vie en rose Ni celle de sa famille au sens très élargi Mais cette fois c’est dit c’est officiellement dit Ces mots sont nos passeports pour l’école Un super faire valoir pour tous ceux qui s’y collent Ca ne change pas grand chose à l’amour que j’ai pour toi Ca ne transformera pas nos petits quotidiens Nos séquences idéales ou nos galères de choix Nos mots gentils les fleurs sans tige les petits rien Tu ne seras toujours pour moi qu’un petit garçon Je serai toujours celle qui te chante des chansons Et nous continuerons à vivre cahin-caha selon nos humeurs Les pires enfers ou les plus grands bonheurs |
13 mai 2008 CE N'EST PAS GRAVETon doigt de cristal se lève vers le ciel La pureté se détache lorsque tu touches L’innocent chagriné au cœur de miel Malgré toi tu révèles aussi les louches Les salauds démasqués leurs artifices Le bon droit dont ils se servent d’office Pour enfiler des bâtons dans tes roues Ils se croient justes et ils se jouent De toi à ton insu mais tu t’en fous Jamais aucun chagrin ne viendra à bout De ton éternelle bonne humeur Les enflures n’auront qu’à servir leur rancœur Sur des plateaux dorés à tout leur entourage Jamais ils n’auront le plaisir de te mettre en rage Jamais ils n’arriveront à la cheville de ton courage Jamais autant que toi ils ne pourront être sage Car dans le monde où tu vis chacun est bon Tous sans exception te servent bienveillance Et tu ne vois que le côté brillant de ta chance Mais nous autour de toi nous les voyons Ces pourvoyeurs de méchantes romances Ces gens fatigués avant de prendre la cadence Et notre peine est grande souvent Et notre combat d’avance souvent perdu Mais au milieu des obstacles parcourus Nous avons rencontré tant de gens Qui étaient bons et simples et sans gène Que ça en valait vraiment la peine |
24 juin 2008 UN NOUVEAU BAC A SABLELe petit roi teste le nouveau bac à sable Ca pique ça gratte c’est instable J’enterre ses petits pieds C’est une très mauvaise idée Il faut maintenant cent fois que je promette De ne plus recommencer Petit à petit son trou est creusé Le nouveau lieu apprivoisé fait recette L’enfant joue comme n’importe quel enfant Il creuse gratte et prend du bon temps Un quart d’heure de bonheur de jubilation intense Celui qui a fait ce bac a eu une bonne idée je pense |
27 septembre 2008 IL A BIEN TRAVAILLELe petit roi est rentré à la maison en car Ses bras fixés vers un imaginaire en grand écart Il dessine pour moi le trajet comme une ronde Qu’il vit encore seconde après seconde Il me parle de cet être chanceux le chauffeur Qui peut être ne connaît pas son bonheur De manger dormir et vivre tout le temps là dedans Dans l’imaginaire de mon roi il n’en est pas autrement Il fait ses souvenirs un peu plus épicés Un camion de pompier qu’il aurait rencontré Le tracteur de Mimi qu’il croisait en chemin Joyeuse cohorte de véhicules caha-cahin Grimpant en grand cortège le long de la colline Honorant le petit roi travaillant bien à l’école Saluant sa puissance lorsqu’il veut bien qu’elle décolle Au sommet l’enfant est un héros raccompagné comme il se doit Radieux exultant les yeux qui s’illuminent La porte s’ouvre sur le triomphe de mon roi Ici l’attend sa cour qui n’en finit pas De s’extasier avec lui sur la chance qu’il a Son récit est précis inventif amusant coloré Qui aurait dit il y a peu qu’il saurait si bien raconter |
17 octobre 2008 AMOUR EN DANGERN’aie pas peur mon petit roi adoré Rien ni personne ne pourra jamais Manger le bout de cœur où je t’ai logé Ni même seulement pointer le bout de son nez Sans trois tonnes de laissez passez Ne laisse pas les craintes te dévorer Saupoudrer sur tes nuits des visages tordus Des paroles insipides des elle ne t’aime plus Sa maison est pour d’autres elle les tient dans ses bras Je te l’ai dis crois moi les cœurs des nounous C’est élastique comme des bouts de caoutchouc Ca gonfle pour un sourire et pour un premier pas C’est assez grand pour abriter des tas De petits bouts et de grands loups déjà |
20 octobre 2008 MAMANS SPECIALISEESAucune mesure n’existe pour le chemin parcouru Les pavés de l’enfer brûlant sous leurs pieds nus Aucun concept aucune quantité Rien de tout cela ne sera jamais assez Pour dire combien d’efforts entrepris chaque jour Pour mesurer les doses quotidiennes d’amour Qu’elles doivent déverser en flot continu Sur les têtes blondes de leurs petits anges déchus Rien ni personne ne dira jamais le courage Des mamans amoureuses de leurs enfants trop sages Culpabilisées torturées par des psys d’un autre âge Et qui savaient avant tous que sous les petits visages Se cachaient des trésors à réveiller d’urgence Par un langage d’amour et des mots de patience Pleurez mes belles de fatigue de rage et d’impuissance Pour poser en eaux claires les mots trop durs à dire Qu’ils s’évaporent avec elles comme de vieux souvenirs Et ne laissent après eux qu’une nouvelle échéance Vers un futur construit de toutes les espérances Les peut être les possibles même les toutes petites chances De leur faire une vie belle Un vie construite à leur échelle |
17 décembre 2008 PETIT THEATRE A DEUXNotre tournée mondiale commence au quartier Assis dans le salon nous voilà bien entourés Par nos spectateurs avides de savoir Ce qu’il y a dans notre spectacle à voir Ensemble avec mon roi nous avons mis au point Un gentil petit théâtre à jouer à deux au moins Et nous voilà en représentation devant le beau monde Oubliées les réflexions de ces gens immondes Qui nous avaient laissés moroses Aujourd’hui à nouveau c’est la belle vie en rose C’est la fête de Noël entre copains et copines Ici de nos âmes nous avons ôté les épines Et demain nous irons encore en représentation Dans un autre village pour une récréation Et demain je serai si fière de mon roi Comme aujourd’hui tenant son rôle à mes côtés Que je bénirai les dieux le destin ou le hasard sucré Qui déposa cet enfant ici tout près de moi |
5 mars 2009LIRE SUR TON VISAGEC’est une geste un regard Une posture qui s’égare Dans l’espace Une intuition qui prend sa place D’œil à corps De cœur à esprit Chemin de déduction mûri Intuitif posé au bord De la parole silencieuse Le coin d’une bouche rieuse C’est un sourcil levé Froncé d’allure étonné Un œil qui brille de joie Ou de peine comment faire le choix Comment lire l’humeur sage Les traits mouvants sur ton visage Qui se fond dans le décor Es-tu contente ou fâchée Vas-tu me gronder ou me féliciter C’est à peine si je sais quand tu dors J’ai peur de me tromper de mal faire Je crains toujours si fort de te déplaire Voilà pourquoi toujours je t’interroge Comment j’affronte les angoisses qui se logent Dans tes états d’âmes et dans les miens Je voudrais tant pourvoir deviner D’un seul petit coup d’œil si rien Ne vient obscurcir notre ciel étoilé Ce que tous dès petits savent vérifier Mais la nature s’est faite capricieuse Tous les sous-entendus elle me les a cachés Rendant ma perception du monde très curieuse |
1 avril 2009 HISTOIRE DE POISSONJ’ai nettoyé mon aquarium avec un poisson dans le dos Accroché matin levant par un petit roi rigolo Qui lisait sur son agenda que c’était un jour à poissons Mais en accrocher un sur lui alors là pas question |
10 juin 2009 QUAND LE ROI CHANTEQuand le roi chante naissent des rivières Gonflent gros comme des châteaux des cœurs de pierre Fondent des barrières plantées sans consistance Meurent des vieilles idées sur la différence Quand le roi chante se lèvent des arcs-en-ciel Il pleut sur la terre pour laver tout le fiel Enlever les goûts d’amertume tenace Faire fondre les barreaux de glace Quand le roi chante mon cœur à l’unisson Tremble pour que sa voix juste dans le ton Porte au loin nos espoirs et nos satisfactions Monte à marée haute des vagues d’émotions Quand le roi chante récompense en nature Le chemin parcouru ne paraît plus si dur L’avenir prend des teintes de souriant futur A sa portée s’entrouvrent d’autres aventures |
12 septembre 2009 RENFORçATEUR
C’est la récompense d’un roi qui toujours à la tâche
Doit peiner sans fin et sans jamais de relâche
Le grand moment de transe au bout d’un espoir infini
Le bonheur sublime tel qu’il est consenti
Par un destin capricieux qui distribue le plaisir
Dans des actions pour lesquelles ton mépris
S’afficherait en grand et tu serais surpris
Par ce qui hisse mon roi au summum et le fait frémir
Pour progresser sans cesse vers un avenir incertain
Les promesses s’enchainent on augmente son butin
De petites babioles ou de flatteries outrancières
Donnant à son accueil des allures princières
On lui offre un trajet sur un carrosse de choix
On lui délivre des accès au virtuel qui pourvoit
A sa dose d’images sublimes et sublimées
Photos et vidéos d’engins de tracteurs enregistrées
Par des mordus qui sans savoir les ont déposées
Si près de ses doigts si agiles sur le clavier
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28 septembre 2009 NE FERME PAS LA PORTE, IL A PEUR DE ÇA
Le petit roi a peur du noir
Des images furieuses s’immiscent le soir
Dans les rêves de tracteurs et d’autobus
Un peu de lumière un câlin il n’en faut pas plus
Pour donner à la nuit des apparences qui rassurent
Je reste un peu à côté de lui pour soigner les blessures
Qui se creusent à mesure que le monde grandit
Autour de ses pas et dans son esprit
Un jour ou l’autre tu aimeras la lueur de la lune
Et tu sauras que s’éclairent les étoiles pour toi
Chacune souriant à ta bonne fortune
Les voutes célestes sont les joyaux des vrais rois
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21 octobre 2009PETITS MOYENS DES GRANDS, GRANDES REUSSITES DES PETITS
Il faut que je tire ma révérence
A une maîtresse qui tout en silence
A su trouver le chemin qui mène aux pensées
Obscures étonnantes vibrantes et compliquées
D’un petit roi bruyant et pas toujours discipliné
Il faut aussi que je salue la patience
Les prémices d’essais les douleurs les souffrances
Qui remuent les êtres qu’on laisse regarder
L’autisme seuls et sans conseils avisés
Il faut que je dise aujourd’hui on ne sait pourquoi
Les rêves des grands et les petits moyens engagés
Pour que soient scolarisés les petits princes et rois
Avec le commun du peuple sans les convenances
Sans savoir les peurs les chagrins les rituels
Sans savoir ce qui convient pour donner une chance
De marcher sur les préjugés en écartant les ailes
Tout en délicatesse assistée par un ange
Elle ne sait sans doute pas tout ce qui s’engrange
Dans la tête des gens à qui elle montre le possible
Discrète et tenace sans jamais se mettre en cible
De louanges et des honneurs mérités
Saurons-nous jamais assez la remercier |
17 novembre 2009 ANGE VRAIMENT SYMPA (poème dédiée à Elodie, l'AVS de notre petit roi) Il y a derrière le roi
Une ombre qui se cache
Efficace discrète et tenace
Une main qui guide les doigts
Malhabiles et qui remet à l’endroit
Les idées tordues des neuro-typiques
Un cerveau qui traduit et explique
Comment on pense en cet endroit
Il y a derrière le succès
Une experte en tactiques appliquées
Pont entre deux mondes
Traductrice en langue des ondes
Qui n’a pas peur de mettre un peu d’amour
Là où d’habitude on ne le fait pas
Et qui ne peut que se féliciter du résultat
Ange gardien rencontré au détour
D’un lieu remplis de douleurs et de choses belles
C’est confiance quand le roi se cache sous son aile
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27 janvier 2010 ASSISTANTE DE ROI (Poème dédié à Marie, qui remplace Elodie, AVS auprès de notre fils) Voilà c’est toi qui t’y colle
Assistante de roi as-tu jamais rêvé D’accompagner les espoirs d’école D’un monarque de sa cour isolé Passé la surprise de le voir compter si vite Bien plus vite que nous Voilà déjà qu’il faut que tu limites Ses débordements qui nous rendent fous Tu viens de poser le doigt sur un enfant lumière Il faut faire attention de ne pas plonger toute entière Dans sa contemplation Le coquin croit moi saurait y faire Pour jouer sur tes émotions Mais confiance il n’y a pas de mystère Pas de secret pour être parfait Deux ou trois trucs seulement à apprivoiser Et la vie au lieu de se faire un enfer Devient douce autour de l’enfant qui luit Les meilleurs conseils sont ceux de sa mère Ce qui reste obscur elle nous le traduit |
9 février 2010 CHACUN SA FOI (Poème dédié à Nelly, psychologue)
Voici un petit clin d’œil
Pour une pragmatique peu commune
Défaut de Freud et sans arme à l’œil
Qui remet sur les rails plus d’une
Famille en détresse
Avec des conseils concrets
Pas des galimatias de prêtresse
Des moyens faciles à utiliser
N’hésitant pas à dépoussiérer
Quelques collègues arriérés
Sans doute jette t’elle un regard de travers
De temps en temps métier pervers
Où l’on trifouille allègrement
Dans l’art de penser des gens
Elle ne dit pas voilà ce que vous avez
Il est plus que temps de vous en occuper
Si vous cessiez de séduire votre père
Quel curieux rapport avec la matière
On dirait plutôt que les cordons elle s’en sert
Pour resserrer ce qui s’effiloche derrière
Elle redore en conscience le blason des mères
Les compétences qu’elles ont elle s’en sert
Pour faire avancer la cause en laquelle elle croit
Ce qui l’anime est plus fort que la foi |
28 avril 2010 SURPRISE D'AMOUR (poème sur les rapports avec la petite fille, nommée ici "surprise", qui est gardée avec le petit roi chez notre nounou poète)
T’avais peur mon roi de perdre ton
prestige
Peur qu’elle te chasse qu’elle te
fige
Dans un état second t’avais peur
plus que de raison
Tu tremblais à l’annonce de
l’arrivée de Surprise
Et voilà que tu succombes au
charme de ses bêtises
Voilà qu’elle te manque que tu
chantes son prénom
Que tu t’inquiètes pour elle quand
je lève le ton
Tu croyais que l’amour ça se
scinde en morceaux
Que ta récolte brisée serait jetée
aux corbeaux
Et voilà que tu découvres les
bourgeons nouveaux
De notre arbre d’amour qui grandit
fort et beau
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30 mai 2010 CIVET DE CHAT MALIN (poème en lien avec nos déboires au jardin (voir ici) )
Chercher une recette de civet de
lapin
Remplacer lapin dans le texte par
chat malin
L’imprimer en sales caractères sur
un papier gris souris
Plastifier le résultat pour
protéger des intempéries
Planter un manche à balais à côté
du jardin
Faire accrocher la recette par des
petites mains
Et si l’animal vient encore grattouiller en balades
C’est qu’il croit qu’on lui
raconte des salades
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1 juin 2010 Ce qui s'inscrit.... (poème en hommage à l'éducatrice du SESSAD) Ce qui s’inscrit sur le visage
dans les yeux
Monique ce qui se dit ce qui se
pense
Tout ce qui fait qu’on est assis
dans une balance
Ça n’atteint jamais son ciel qui
est toujours bleu
Ça n’atteint jamais de vilains
gros nuages
Tout ce qui s’inscrit autour
d’elle est sage
Calme tranquille efficace discret
et utile
Ce qui se dit au coin de la porte
trop lourde
Les pleurs silencieux les
désarrois inutiles
Tout cela glisse comme sur une
grande courbe
Et s’envole en poids allégés comme
de vieilles plumes
En feuilles vrillées pour automnes
attardés
Bruits incongrus sur oreilles
attentives et jamais étonnées
Tout ce qui se terre se recouvre
de brume
Elle prend tout elle caresse nos heures
qui désespèrent
Et nous donne en échange de nos
peaux de misères
Du temps un peu de temps à passer
ensemble comme hier
Quand nous étions d’insouciantes
filles volant dans les airs
Et que nos pieds n’étaient pas
chaussés de grosses enclumes
Elle ressuscite nos bonheurs à
titre posthume
En nous donnant un peu de temps
pris dans son urne
Et ce don est plus précieux que
toute autre fortune
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