L'apprentissage de la lecture a commencé par apprendre à aimer les livres. Pour cela, l'une des premières techniques que j'ai utilisée, avant même de savoir que le petit roi était autiste, c'était de lui lire encore et encore les mêmes livres. Comme beaucoup de petit garçon autiste, le petit roi a un intérêt très poussé pour les engins en général, et les tracteurs en particulier. Les livres qu'il adorait étaient donc des livres parlant de tracteurs.
Nous lui avons lu tant et tant de fois, pour certains, qu'il était capable de les "réciter" par coeur, avec l'intonation que nous mettions nous même, en tournant les pages au moment opportun.Ensuite, je me suis inspirée, grâce à une amie, de la méthode de Françoise Boulanger : Le bonheur d'apprendre à lire.
Cet auteur propose une approche de la lecture par le plaisir des mots que l'on connaît. Il s'agit donc d'une initiation à la lecture par la méthode globale. Ce livre présente très bien la méthode qu'elle souhaite développée et il est également possible d'avoir plus de détails sur le site internet qu'elle a réalisé : http://www.lebonheurdelire.org/
Pour mon fils, j'ai adapté la méthode : j'ai réalisé des étiquette de mots beaucoup plus grande que ce qu'elle propose. J'ai pour ma part acheté des feuilles de bristol quadrillées de format A4 que j'ai coupé en deux dans le sens de la longueur. Sur chaque étiquette, j'ai écrit des mots que Simon aimait ou qui lui parlait de son quotidien en fonction de nos besoins, de nos rencontres. J'ai utilisé la police "Comic sans MS" qui est une police qui est particulièrement reconnue comme étant très lisible. J'écrivais les mots en très gros (corps : 120 ou 140). De l'autre côté de l'étiquette, je collais une illustration du mot. Pour que ce soit plus parlant pour le petit roi, la plupart du temps, j'utilisais comme illustration du mot, une photo numérique imprimée de l'objet réel ou de la personne connue par l'enfant.
Très régulièrement, je lui donnais un nouveau mot. C'était présenté comme un cadeau. Il aimait beaucoup même si il préférait que l'on "lise" et "relise" les étiquettes déjà connues. On a ainsi petit à petit acquis 140 à 150 mots. Chaque fois qu'il rencontrait un mot connu dans une histoire, il était très content de nous le montrer. Je pense que c'est là que l'on a gagné la partie car on lui a alors démontré l'intérêt de lire.Petit à petit, j'ai ajouté des étiquettes de même largeur mais moins longue avec les "petits mots", encore appelé "mots outils". Ce qui nous a permis petit à petit de faire des phrases qu'il pouvait lire seul.
Ensuite, c'est encore notre nounou extraordinaire qui a remporté le "jeu décisif" qui a mené à la victoire en faisant chaque jour 5 à 10 minutes de "Ratus". Ce petit rat vert qui est présent dans une méthode de lecture connue dans de nombreuses écoles.
Elle jouait le rôle de la maîtresse et découvrait avec lui la leçon. Lorsqu'elle le jugeait possible, elle passait à la leçon suivante. A la maison, nous jouions le rôle des parents : nous reprenions la leçon réalisée chez la nounou dans la journée.
En parallèle, nous avons resorti des revues que j'avais acheté pour mes filles aînées : Picoti.
Le petit roi aime particulièrement bien les histoires de Pikou. Maintenant qu'il sait bien lire, il aime encore à relire ses livres le matin, dans son lit, au réveil.
Ensuite, c'est en forgeant que l'on devient forgeron, donc presque chaque jour, le petit roi lit une histoire.
En CE1, la revue qui correspond bien au niveau de lecture est la revue "j'apprend à lire". Les numéros actuels sont accompagnés d'un CD audio qui raconte l'histoire.
Le pionier du nouveau monde |